29 janv. 2006

Plans de criblages

Pourquoi ?


Comme leur nom l’indique, les plans de criblages permettent de sélectionner, parmi un grand nombre de facteurs, les plus influents sur la réponse étudiée. Ils sont souvent utilisés pour “débroussailler” un phénomène complexe en vue d’une éventuelle étude plus précise centrée sur les seuls facteurs influents. Ce type de plans ne permet par contre pas de connaître les interactions. Ils sont par contre particulièrement économiques, en effet, il suffit de :


  • 4 expériences pour tester 2 à 3 facteurs à 2 niveaux.

  • 8 expériences pour tester 4 à 7 facteurs à 2 niveaux.

  • 12 expériences pour tester 8 à 11 facteurs à 2 niveaux.

  • 16 expériences pour tester 12 à 15 facteurs à 2 niveaux.

  • 20 expériences pour tester 16 à 19 facteurs à 2 niveaux.

  • 24 expériences pour tester 20 à 23 facteurs à 2 niveaux.

  • et plus généralement, (n*22) expériences pour tester .((n-1)*22) à (n*22-1) facteurs à 2 niveaux (avec n entier positif).


Ils sont vivement conseillés pour tous les problèmes de réglages de machines, car ils permettent de choisir rapidement et à faible coût le meilleur réglage parmi les différentes combinaisons essayées.


Ils s’appellent aussi plans de Plackett-Burman.


Limites.


Ces plans sont les résultats de certaines hypothèses de départ. En effet, pour réduire autant le nombre d’essais, il est bien évident que de l’information est perdue en cours de route.


On néglige, dans ce type de plans, toutes les interactions, même celles entrent deux facteurs (d’ordre 1). Ces plans sont donc de résolution III.

En effet, ce que l’on mesure en réalité est le mélanges des effets principaux et des interactions, on dit dans ce cas que les interactions et les effets principaux sont aliasés. Si les interactions sont négligeables alors, on peut sans risque utiliser ce type de plans.

Par ailleurs, comme on ne prend que deux niveaux, on considère que l’influence des facteurs sur le phénomène est linéaire.




25 janv. 2006

Test de Dixon (enfin !)

Voici une façon un peu plus naturelle de récupérer le classeur Excel du test de Dixon ! Downloadez ! Si Internet Explorer vous bloque, (bandeau jaune en dessous de la barre d'adresse) vous pouvez sans risque accepter le téléchargement.

19 janv. 2006

Test de Dixon (le classeur)

Le classeur Excel est maintenant disponible sur le site du groupe LTPro, le nom du fichier est Test_de_Dixon.7z. Il vous faut 7zip pour le décompresser.

17 janv. 2006

Les plans d'expériences (1)

La méthode classique.

La méthode classique d’expérimentation est dite “ un facteur à la fois ”. C’est à dire que l’on fait varier la valeur d’un facteur et on observe la réponse obtenue. Répétée pour plusieurs valeurs, on obtient une suite de points qui permettent d’obtenir une droite ou une courbe ainsi que l’équation associée. Cette méthode est satisfaisante pour un seul facteur mais devient vite insuffisante lorsque plusieurs facteurs sont en jeu. Cette méthode ne permet pas, par ailleurs de quantifier les interactions entre différents facteurs.

La méthode des plans d’expériences.

La méthode des plans d’expériences utilise des matrices pour fixer les valeurs des différents facteurs au cours des expérimentations. Ces valeurs sont choisies de telle sorte que la variance des résultats obtenus (le calcul des effets), soit minimale. Pour cela, plusieurs seuils de facteurs sont changés à chaque expérience, cela permet de :


  • diminuer le nombre d'essais.

  • d'étudier un grand nombre de facteurs.

  • de détecter les interactions entre les facteurs.

  • de détecter les zones optimales du domaine d'étude.

  • d'obtenir une meilleure précision.

  • d'obtenir un modèle expérimental du phénomène (vrai uniquement à l'intérieur des bornes du domaine étudié).


Suivant les plans utilisés, on peut connaître l’effet de chaque facteur, indépendamment des autres, sur la réponse étudiée ; l’effet des différentes interactions ou plus simplement choisir la meilleure combinaison des niveaux des facteurs en fonction de la réponse désirée.

Conditions requises et domaines d’applications.

Pour mettre en œuvre un plan d’expériences, il est indispensable de pouvoir quantifier la réponse d’une manière statistiquement fiable.


Cette condition étant remplie, les domaines d’application sont très nombreux. Historiquement, ce sont les agronomes (Ronald Fisher) qui, les premiers, ont utilisé les plans d’expériences. De nos jours, les industries chimiques, agro-alimentaires, automobiles (notamment pour la méthode Taguchi) utilisent les plans d’expériences en routine.

Régler un appareillage, augmenter un rendement, prévoir le résultat par la modélisation, optimiser un procédé ; autant de domaines où les plans d’expériences ont leur place.


Plus généralement, si ça peut se mesurer, si les causes ont des effets sur les réponses, alors, les plans d’expériences peuvent aider à y voir plus clair.

Les différents types de plans d’expériences.

Il existe plusieurs type de plans d’expériences qui permettent de s’adapter à la plupart des situations.


  • les plans factoriels complets.

  • les plans factoriels fractionnaires.

  • les plans de criblages.

  • les plans pour surfaces de réponses.

  • les plans de mélanges.

  • les plans Taguchi.


La résolution d’un plan d’expériences.

La résolution d’un plan d’expériences indique le degré de précision que l’on peut en attendre quant à la connaissance des effets principaux et des interactions. En effet, pour réduire le nombre d’essais, il faut perdre un peu d’information, et la résolution d’un plan quantifie cette perte. Les interactions sont dites d’ordre 2 s’il s’agit de l’interaction de 2 effets de facteurs principaux ; d’ordre 3 s’il s’agit de l’interaction de l’effet d’un facteur principal et d’une interaction d’ordre 2 et ainsi de suite.


Généralement :


  • un plan est de résolution II si certains effets principaux sont aliasés (mélangés) entre eux.

  • un plan est de résolution III si certains effets principaux sont aliasés avec des interactions d’ordre 2.

  • un plan est de résolution IV si certains effets principaux sont aliasés avec des interactions d’ordre 3.

  • un plan est de résolution V si certains effets principaux sont aliasés avec des interactions d’ordre 4.


Plus haute est la résolution d’un plan, plus fine est l’information obtenue, mais aussi, plus grand est le nombre d’essais. Comme souvent, il faut faire un compromis entre l’information désirée et le coût de l’étude.


Dans la plupart des cas, les interactions d’ordre supérieur à 2 sont négligeables.


A suivre...


12 janv. 2006

Détecter une valeur aberrante, le test de Dixon.

Voilà, vous avez votre série de mesures, vous allez pouvoir calculer moyenne et écart-type, mais en y regardant de plus près, un doute vous saisi. Cette valeur n'est elle pas anormalement haute (ou basse), devez-vous en tenir compte ? Il existe une réponse rigoureuse à cette question ; le test de Dixon.

Soient n ( supérieur ou égal à 3) valeurs x d'une mesure. Classons les par ordre croissant.

La question est donc de savoir si x1 ou xn est une valeur aberrante. Pour cela nous allons calculer les rapports suivant :

Si n est compris entre 3 et 7 alors rmin=(x2-x1)/(xn-x1) et rmax=(xn-xn-1)/(xn-x1).

Si n est compris entre 8 et 10 alors rmin=(x2-x1)/(x3-x1) et rmax=(xn-xn-1)/(xn-x2).

Si n est compris entre 11 et 13 alors rmin=(x3-x1)/(xn-1-x1) et rmax=(xn-xn-2)/(xn-x2).

Si n est compris entre 14 et 20 alors rmin=(x3-x1)/(xn-2-x1) et rmax=(xn-xn-2)/(xn-x3).

Le rapport rmin permet de tester la valeur x minimale alors que rmax sert à tester la valeur x maximum.



On compare ensuite la valeur de r obtenue à celle présente dans la table de Dixon. Si la valeurs de r est inférieure à la valeur de la table, au seuil donné, on ne peut éliminer l'observation. Comme vous avez décidément de la chance aujourd'hui, un classeur Excel qui automatise ce processus existe !


Il suffit de rentrer les valeurs dans un ordre croissant en commençant par la cellule C6 et de regarder la résultat. Pour l'instant, il n'est pas en ligne aussi cliquez ici (ôtez ANTI_SPAM de l'adresse) pour me le demander par mail. Il est gratuit (mais vous avez le droit de cliquer sur la pub).

Par contre, je ne sais pas si la table de Dixon existe pour un nombre de mesures supérieur à 20. Si quelqu'un à une réponse, je suis preneur.

9 janv. 2006

Pourquoi ?

Ce blog a pour but la promotion de votre serviteur. Si un employeur, à la lecture de ce blog trouvait quelque intérêt à me compter dans son personnel, alors, pourquoi pas ? De formation Bac F6 (en 1988 au Lycée Galilée, Vienne), j'exerce comme technicien R&D chez Reynolds SAS. Je m'occupe principalement de développer des encres et des systèmes d'écritures.

Par ailleurs, il est certains sujets techniques pas assez documentés à mon goût. Les plans d'expériences et la méthode TRIZ, par exemple. Enfin, Dans ma pratique quotidienne un outil me manque (et il doit manquer à beaucoup de mes confrères) ; c'est un cahier de laboratoire informatisé au format ouvert et évolutif, capable de consolider toutes les données générées par le processus de développement de formule. Si ce blog peut être un lieu de dialogue pour tracer les lignes de ce que pourrait être un tel outil open source, j'en serai heureux. J'ai quelques idée sur la question que j'exposerai plus tard.

Puis, selon l'inspiration, d'autres sujets techniques, qui ne concernent pas directement le laboratoire, seront abordés pour favoriser la sérendipité, soit l'art de trouver quelque chose en cherchant autre chose.